Chronique IX : Jusqu’à la Lie
« À la croisée des bois où hurlent les bêtes, et sous la terre où grouille la peur des petites gens, l’honneur d’Avalon fut mis à l’épreuve. Et par le fer et le feu que la lumière fut rendue. »
« À la croisée des bois où hurlent les bêtes, et sous la terre où grouille la peur des petites gens, l’honneur d’Avalon fut mis à l’épreuve. Et par le fer et le feu que la lumière fut rendue. »
Bannis par les dieux et les déesses, abandonnés aux ténèbres et à l’oubli, asservis par des forces illégitimes… Quel autre choix que de suivre la flamme de la vengeance ?
Une flamme capable, d’un souffle, de déchirer la trame du monde et de renverser les puissants. Elle consumera les peurs, les doutes, la faiblesse… Il ne restera que le pouvoir et l’ambition d’un feu insatiable, exigeant toujours plus, PLUS D’ÂME, PLUS DE SACRIFICES !
Quelle chienlit ! Mais qu’est-ce qu’ils leur avaient pris ? Une expédition sur le territoire à l’Ouest de Défiance en plein territoire homme bête ! Mon cul, c’est juste qu’on ne fait pas confiance à ces sylvestre à la con pour ne pas coopérer avec … Ces trucs en pagne … !
S’en allait en grommelant Alistair Crowley, écuyer de l’ordre des chaînes trempé jusqu’à l’os après une énième glissade sur la roche détrempée.
Cela faisait maintenant six jours que la petite troupe hétéroclite d’une dizaine d’individus pataugeait dans les fondrières à l’Ouest de défiance à la recherche d’on ne sait quoi … Ils sauraient ce qu’ils cherchaient quand ils le trouveraient, qu’on leur avait dit.
Enark Fanlune du Lac, de la maison d’Avaugour, avançait en tête, fier de son rôle dans la prise du site. À ses côtés, Fergus de Retz, épée à la hanche, jaugeait l’endroit d’un regard méfiant, prêt à intervenir si une menace se manifestait, il détestait ses montagnes qui lui avaient valu quelques mauvaises rencontres. Quant à Archibald et Alaid d’Ancenis, toujours impeccablement habillés malgré la rudesse du terrain, ils échangeaient des murmures sur la rentabilité des opérations minières futures.
Année 153 de l’âge du soleil (Post Opus 2) – Après la chute de Bélême et l’élection de Jack Reeves
Soif de pouvoir et soif de sang, ces deux gants saillent aux mains des belligérants. Le nouveau châtelain de Bélême et autoproclamé libérateur, Guernot, termina son banquet de victoire sur la prise de la châtellerie avec un goût de liberté amer. Pour cause, après avoir fait irruption pendant les festivités, un casus belli venant de la part du légat de la légion auxiliaire de Caer Khol lui a été imposé.
L’accueil des divers groupes et factions dans notre noble châtellerie a été semé d’embûches, en raison des conflits de cultures, de traditions et d’origines si diverses.
Obéon … Le nouveau continent semble être un pays vaste, riche en ressources et encore aux terres non réclamée. Une aubaine … Mais que le voyageur égaré ne s’y méprenne : ses contrées sont sauvages et redoutables.