Le village de colons fraîchement créé était un endroit ou il faisait bon vivre, soutenu par le prieuré des portes de la grâce et ses moines, les indigents en provenance de Frayir semblaient avoir trouvé sur les terres entourant Auberive une terre d’accueil empli de possibilité. Les moines s’assurant que chacun puisse subsister et croître au sein du culte de Lekki et le fleuve proche permettant a la fois une bonne irrigation des sols et une pêche fructueuse.
Jeremiah faisait office de liaison avec le prieuré et de prêtre de cette jeune communauté vaillante et déterminée a profiter de cette opportunité.
Il passait ses journées a aider dans les champs autant que son corps âgé le lui permettait avant de rejoindre sa modeste habitation, ou il se plongeait dans les livres liturgiques qui guidaient sa vie, préparant l’office du soir ou il partagerait a ses ouailles la bonne parole et bénirait leur repas.
La température tiède de la journée et le bruit du clapotis de l’eau l’incitèrent a aller s’allonger peu après midi afin de se reposer, les années passées se rappelant souvent a lui dernièrement et prélevant un tribut conséquent sur son endurance.
Mais a l’instant ou ses paupières se fermèrent et ou le sommeil commença s’emparer de lui, il entendit un son étrange, comme….des tambours ? Et des cris ? Il se réveilla alors en sursaut, paniqué, le souffle court. Ce pourrait il qu’ils soient attaqués, si loin dans les terres du Haut Rempart ? Il bondit du lit malgré les protestations des ses jambes et se rua vers sa porte mais alors qu’il la franchissait, rien ne sembla avoir changé au sein de la communauté et il n’entendait plus aucun son étrange.
Le village continua sa croissance paisiblement mais avec le nombre qui augmente, viennent également des problèmes d’entente, le tavernier fut par exemple contraint de plus en plus souvent de faire appel a la milice pour arrêter une bagarre de taverne et l’hospitalerie recevait de plus en plus souvent des blessés en raison de rixes.
Ici, un tel jurait que son voisin empiétait sur ses terres, la, un enfant accusait un autre d’avoir cassé son jouet, il advint même qu’un jour un homme fut admis en urgence car sa femme lui aurait enfoncé son couteau de cuisine dans le ventre, exaspérée par le fait que l’homme lui ai demandé ce qu’elle avait fait a manger et qu’il était affamé.
Rien de fortement grave en soit, aucun blessé ne l’étant sérieusement et la multiplication des habitants étant forcément source de tensions, la situation commença néanmoins a devenir plus problématique lorsqu’un des enfants de chœur accompagnant le curé vieillissant dans ses tâches fut pris en train d’arracher des lambeaux de sa bure au prétexte qu’il ne pourrait pas lancer les chants de la messe quotidienne, un garçon pourtant dévoué a autrui, n’ayant jamais fait montre du moindre emportement.
Le frère Prieur Nicodème était assis au sein d’une chapelle, abasourdi par le contenu de plusieurs lettres qu’il venait de lire. Plusieurs hameaux avait contacté le prieuré pour exposer des cas étranges d’une étrange maladie qui semblait frapper au hasard au sein de la population des colons. Des gens prétendait entendre des tambours de guerres, d’autres des cris ressemblant a des échos d’un lointain champ de bataille et d’autres encore prétendait entendre une voix gutturale et désincarnée qui s’exprimant dans un langage incompréhensible. Dans un premier temps, ils pensaient a des traumatismes passés faisant surface ou a une maladie bizarre et inconnue, mais les pauvres hères atteints de présentaient aucun troubles particuliers lors d’analyses et de tests médicaux.
Mais ce qui était encore plus troublants se trouvait dans la dernière lettre reçues, il semblerait que la vaste majorité des personnes ayant manifestés ces symptômes aient commencé a devenir irascibles et nerveux, voire qu’ils soient devenus violents, malgré parfois des vies passées a méditer et a l’ascétisme pour certains. Un certains Jeremiah, prêtre de Lekki au sein d’un hameau pourtant calme et prospère plus a l’ouest aurait agressé violemment plusieurs de ses ouailles, frappant quiconque s’approchait et étant allé jusqu’à mordre a sang un des milicien venu pour l’interpeller avant d’éclater d’un rire malsain a la vue du sang. Il a du être abattu car il ne cessait de hurler que le sang devait couler, que ses gardes n’étaient que des poltrons et que bientôt, ils connaîtraient une mort affreuse pour compenser leur couardise.
Un seul cas fut amené au sein du prieuré pour étude mais a l’instant ou le brancard sur lequel il était sanglé par sécurité eu franchis le seuil du prieuré, l’homme fondit en larme en suppliant qu’on l’aide.
« Il rit, Il hurle, Il ordonne qu’on lui donne du sang.
Sa voix,sa voix, sa voix est horrible, on dirait qu’un millier d’homme enragés hurlent a l’unisson.
Je peut pas me contrôler, je doit vous égorger, j’arrive pas a m’arrêter
Il le veut, il veut tout.
Et il l’aura… »
Le pauvre homme fut gracié et exécuté mais ceux ayant assisté a la scène se souviendront toujours du regard fou de cet individu, et de cette lumière pulsante qui semblait accompagner son regard lors de son discours.
Lekki nous garde.
Puisse Lekki nous garder.